Devenir ceinture marron, c’est s’engager à le rester le moins longtemps possible… c’est comprendre qu’ensuite, le temps et l’énergie vont se concentrer vers la ceinture noire.

 

Les chutes sont comprises et le pratiquant en connaît les trajectoires. Il est donc capable de donner le mouvement de la projection à travers sa chute. Les chutes sur SUTEMI sont vécues en RANDORI. Ainsi, même surpris par la projection, le pratiquant contrôle sa chute et se reçoit en toute sécurité.

Les projections sur SUTEMI se diversifient en amplitude (URA NAGE, UKI WAZA), en direction (YOKO GURUMA, YOKO GAKE). D’autres projections plus méconnues (O SOTO GURUMA, O GURUMA, SUMI OTOSHI, O SOTO OTOSHI) ou plus complexes à réaliser (HANE GOSHI, HARAI TSURI KOMI ASHI) apparaissent.

 

En déplacement, l’utilisation des « appels » permet de varier les opportunités et de rendre plus décisif l’attaque. Les combinaisons de mouvements deviennent plus maîtrisées et variées.

 

Au sol, les sorties (OSAE URA NO WAZA) s’articulent autour de 3 directions quelle que soit l’OSAE WAZA. L’utilisation des hanches et de leur mobilité pour assurer le contrôle en OSAE WAZA devient plus précis. Des SHIME WAZA (MOROTE JIME, KATA TE JIME, KOSHI JIME) et KANSETSU WAZA (ASHI GATAME, HARA GATAME, WAKI GATAME) moins connus sont appliqués.

 

Le RANDORI est pratiqué avec engagement (décision, vitesse, spontanéité) et contrôle (chutes, respiration, esquive). Le SHIAI se raccourcit et la remontée de ligne représente un travail intéressant dans ce sens.

 

Le NAGE NO KATA se présente avec les 3ères séries (TACHI WAZA) dans l’ordre (TE WAZA, KOSHI WAZA, ASHI WAZA). Une attention particulière sera apportée au rôle de UKE qui doit se rendre disponible pour TORI.

 

La connaissance du JUNOMICHI devient plus significative. La participation à des stages le weekend (stage régional) permet de rencontrer d’autres pratiquants et de comprendre comment la FIAJ fonctionne, d’en connaître les évènements importants et le rôle de la commission technique en son sein.

 

L’enseignement, n’étant pas pour tous une fin en soi, constitue néanmoins un vecteur de progrès et de compréhension de la pratique. Plus que de simplement montrer un exercice, une projection, le pratiquant ceinture marron doit pouvoir l’expliquer en utilisant des mots justes (à travers les principes du JUNOMICHI : contrôle, esquive, non-opposition, mobilité, décision), des images, des sensations… La variété des pratiquants oblige à enrichir ses approches, sa manière d’expliquer, ce qui contribue à faire progresser le professeur.